Description générale
 
Crâne humain complet, de proportions robustes et régulières, présentant des caractères morphologiques masculins marqués.
La voûte crânienne est large et légèrement aplatie au sommet, le front modérément incliné.
Les arcades sourcilières sont saillantes, les reliefs zygomatiques bien marqués, et la mandibule massive, à menton carré.
Ces traits, associés à la densité osseuse, indiquent un individu de sexe masculin adulte.
Les sutures coronale, sagittale et lambdoïde demeurent visibles mais partiellement soudées, suggérant un âge approximatif de 35 à 45 ans.
Les insertions musculaires temporales et massétérines sont prononcées, confirmant une morphologie robuste et adulte.
 
Denture
 
La denture est globalement complète, avec les 32 dents en place, y compris les troisièmes molaires (dents de sagesse) sorties des deux côtés.
Les molaires et prémolaires présentent une usure modérée, compatible avec une utilisation normale liée à l’âge adulte.
Les incisives antérieures, en revanche, montrent une usure irrégulière et anguleuse, sans poli fonctionnel : il s’agit vraisemblablement d’une usure post mortem, probablement causée par des frottements ou un contact forcé lors de la préparation et du montage du crâne.
Cette altération mécanique n’a donc pas de valeur pathologique ni physiologique.
Aucune carie manifeste n’est visible, et la coloration jaune-brun de certaines dents correspond à la patine du vernis de conservation.
 
Préparation
 
Crâne anatomique monté selon les méthodes classiques du début du XXᵉ siècle.
La calotte crânienne a été sciée haut, au-dessus du rebord orbital, avec une coupe nette, régulière et horizontale — un travail de qualité, typique des ateliers universitaires ou des écoles de médecine.
Un vernis jaunâtre recouvre uniformément la surface osseuse, conférant à l’ensemble une teinte chaude et légèrement brillante. Ce traitement servait à protéger et imperméabiliser l’os, tout en assurant une meilleure résistance dans le temps.
La mandibule est maintenue par deux ressorts métalliques latéraux fixés dans les fosses glénoïdes, permettant la mobilité du maxillaire inférieur.
En complément, un fil de fer fin enserre la base des dents mandibulaires, formant une ligature continue : il s’agit d’un système de maintien d’origine, destiné à empêcher la chute des dents après dessiccation.
Ce type de montage, à la fois pratique et discret, est caractéristique des préparations anatomiques allemandes de l’entre-deux-guerres (1920–1940).
 
État de conservation
 
Très bon état général.
L’os présente une patine homogène et stable.
La surface est lisse, sans fissures ni restaurations.
Seules quelques marques superficielles (petites éraflures, micro-éclats) témoignent de manipulations anciennes.
L’intérieur de la boîte crânienne est propre, avec des traces nettes de sciage.
Les dents sont bien fixées, malgré quelques légères altérations post mortem au niveau des incisives.
 
Datation et provenance
 
La qualité du montage, la découpe régulière, la présence du vernis protecteur et l’usage de fils de fer et de ressorts situent cette préparation entre les années 1920 et 1940, dans le contexte des écoles médicales et anatomiques allemandes.
Ce type de spécimen était utilisé à des fins pédagogiques, mais aussi de démonstration ou de collection scientifique.